Le sorgho BMR fait jeu égal avec le maïs Le sorgho BMR fait jeu égal avec le maïs
La combinaison à parts égales de ces deux fourrages dans la ration des vaches laitières vaut un régime tout maïs.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Sur le plan zootechnique, le sorgho sucrier BMR ensilé peut remplacer la moitié du maïs fourrage dans la ration des vaches laitières. Les essais sur les prim'holsteins de la ferme expérimentale des Trinottières, dans le Maine-et-Loire, en attestent (1).
Mais est-ce économiquement intéressant ? « Oui, répond Jean-Michel Lamy, le responsable de la ferme. A rendement équivalent, nos simulations donnent même l'avantage au sorgho, mais d'une très courte tête. Cet écart de 4 à 5 €/1 000 l est à relativiser. Il ne représente que 1 000 € pour une référence laitière de 200.000 l. »
Moins de lait, davantage de TB
Ces calculs se basent sur l'évolution moyenne des performances observée aux Trinottières en remplaçant la moitié de l'ensilage de maïs dans la ration de base par celui de sorgho sucrier BMR. A savoir une baisse de 1,5 kg de la production de lait brut, un maintien du taux protéique et un bond de 3,6 g/kg du taux butyreux. Côté implantation et récolte, les charges opérationnelles du sorgho BMR sont estimées à 400 €/ha, au même niveau que celles du maïs ensilage.
Les calculs s'appliquent au système de production. Autrement dit, les changements d'assolement ont été pris en compte. « Le remplacement de la moitié du maïs par du sorgho BMR a entraîné une baisse de l'ingestion de 1,6 kg de matière sèche par vache et par jour, poursuit Jean-Michel Lamy. Et donc des surfaces nécessaires pour alimenter le troupeau qui peuvent être remplacées par des cultures de vente. Globalement, et à rendement équivalent, je dirais que les deux types de rations se valent.
En situation pédoclimatique séchante, le sorgho peut justifier sa place. Il valorise mieux l'eau que le maïs grâce à son système racinaire plus important. »Le rendement moyen en sorgho sucrier BMR à la ferme expérimentale des Trinottières est de l'ordre de 10 à 11 tonnes de matière sèche par hectare.
« Mais avec beaucoup de variabilité d'une parcelle à l'autre, insiste Jean-Michel Lamy. Nous ne maîtrisons pas encore complètement sa conduite sur le plan agronomique. Elle est différente de celle d'un maïs. Mieux vaut donc ne pas se lancer tête baissée, mais rien n'empêche de le tester. »
(1) Voir La France agricole du 8 janvier 2010, page 31.
[summary id = "10022"]
Pour accéder à l'ensembles nos offres :